"La vie est une chance, saisis-la." Mère Teresa
"Celui qui peine sur la route, pour peu qu'il avance, se rapproche du but; celui qui court hors du chemin, plus il court, plus il s'éloigne du but. " Saint Thomas d'Aquin.
mardi 22 novembre 2022
MASTER Infirmière En Pratique Avancées ( I.P.A)
vendredi 25 février 2022
"Mitsangana ! " (Levez vous!)
Me rendre compte que bientôt le départ approche et que de nombreuses choses restent à faire … Mais que cette joie et ce bonheur sont réellement présents. Joie de donner, de quitter, de partir et découvrir, rencontrer et se décentrer, se retrouver, mais surtout recevoir ...
En effet, le départ pour une 6ème Mission Humanitaire a sonné pour MADAGASCAR auprès des plus pauvres et des nécessiteux.
Cette fois-ci, je serai amenée à décoller pour Tananarive avec l'association Ar Mada et descendre le fleuve à l'Ouest de Antananarivo vers Belo-Tsiribihina.
Madagascar est :
- le malagasy, une langue de la même famille que l'indonésien et le malais ...
Cette petite île a récemment fait parlé d'elle à cause du passage de deux cyclones :
- Batsiraï il y a 15 jours, dévastant une partie de l'Est de Madagascar,
- Emnati, dévastant une partie du Sud de l'île.
Ces intempéries et pluies torrentielles ont alors été responsables de dégâts, de sinistrés, de victimes, d'inondations et de déplacés sans ou avec peu d'accès à l'eau et à la nourriture.
Avec une équipe d'une vingtaine de bénévoles composée de médecins généralistes, chirurgiens dentaires, sages-femmes, pharmaciennes, infirmières, nous interviendrons dans des zones défavorisées sur le plan de la santé.
Myriam-Elise
lundi 1 février 2021
DIPLOME UNIVERSITAIRE "PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR"
2020 "année particulière", "stressante", "intense", "surprenante", "pleine de surprises"
Après un DU en "Médecine tropicale et humanitaire" validé en 2019, en me lançant dans ce nouveau diplôme universitaire sur la "Prise en charge de la douleur" à la faculté de Médecine de Rennes 1, j'étais alors bien loin de me douter de l'année universitaire que j'allais vivre.
Octobre 2019 : le début d'une nouvelle année universitaire à la Fac de Médecine Rennes 1
Alors que mes premières sessions de cours en présentiels se déroulent au sein du CHU, je retrouve la joie dans l'acquisition de nouvelles connaissances, compétences et découvre toute la complexité et mystère du cerveau sur la réponse douloureuse du corps.
Je découvre -ou redécouvre- alors tout un vocabulaire digne de combler ma soif d'apprendre : connexion, neurones, prions, système sympathique et parasympathique, messages, influx douloureux, neuropathique / nociceptive, réponse inflammatoire, hypothalamus, thalamus, encéphale, prosencéphale, télencéphale, diencéphale, cellules gliales, gaine, axones…
Je découvre ma promotion:
- la moitié sont des professionnels de France (et de Corse !) dans différents services (urgences, oncologie, EHPAD, Soins palliatifs…) avec qui je déguste les échanges que nous avons sur nos pratiques et apprécie nos restaurants (ça c'était AVANT!) sur la pause du midi.
- l'autre moitié sont des élèves en formation pour devenir infirmiers anesthésistes. Une richesse, une idée de réflexion sur un potentiel futur chemin personnel / professionnel…L'avenir seul le sait.
Confinement Number ONE : les cours en distanciel = une réelle épreuve !
Chers étudiants : RESPECT et ROBUSTESSE + FORCE et HONNEUR. Dans cet article, je souhaite encourager tous les étudiants qui suivent et tentent de suivre en distanciel leurs cours. De tout cœur avec vous. Vous êtes des WARRIORS.
Alors que mon EHPAD est contaminé par de nombreux Covid+ et que je ne compte plus mes heures de travail, les cours en distanciels -et au bout l'examen théorique - arrivent et s'imposent dans mon emploi du temps.
Quelle difficulté que de s'imposer à rester sur sa table de salon pour tenter de capter le cours sur ZOOM avec la promotion.
Problème technique, lien invalide, connexion rompu, micros allumés, écran noir, son inaudible, lenteur du réseau… Tout un vocabulaire beaucoup moins palpitant pour moi et source de migraine.
Mais l'enjeu est trop important alors comme dans toute épreuve, on se découvre des forces que l'on va puiser au fond de soi.
Examen et résultat de ce diplôme universitaire unique en son genre
Le jour J de l'examen en distanciel et de sa table à manger, malgré des heures de révisions, je senti alors mon corps défaillir. Un sentiment que n'importe quel élève a pu ressentir un jour dans sa scolarité : celui de ne plus rien connaitre, l'envie de pleurer, de ne pas y arriver, l'envie de se désister, une belle situation de stress.
Comme tout examen en distanciel, les minutes qui précédent la réception des sujets d'épreuve, on se découvre une certaine impatience et une nature à vouloir "défoncer" la touche F4 (celle qui permet de réactualiser la page en cours).
Puis les sujets tombent, il faut se lancer !
Chrono en route, 30min par question pour 5 questions, pas 1 minute à perdre. Garder une cadence et une vitesse de course. Crampe dans les mains. Ne rien lâcher. Finir dans les temps. Beug informatique pour renvoyer mes copies . Puis le soulagement d'une fin d'épreuve.
1 an de tension, de révisions, de renoncement et puis qu'une seule attente à présent : les résultats.
Comme il est drôle de s'apercevoir que bien souvent c'est au moment où l'on s'y attends le moins que quelque chose se produit. Ce fût le cas pour l'obtention de mes résultats. Alors que j'étais sur une plage Corse, une notification dans ma boite de réception de mails apparait. Surprise que de constater un mail du médecin responsable de mon DU : "Nous avons le plaisir de vous annoncer votre obtention au diplôme universitaire…" .
Quelle joie immense de découvrir alors ce mail ainsi que mes notes attitrées à chaque épreuve pour une moyenne de 18/20. Un beau cadeau pour cette année pas comme les autres !
Le mot de la fin :
Un autre diplôme universitaire ? OUI mais pas cette année. Quoi que...😅😜😝😍🙈🙉🙊
Une autre mission humanitaire ? OUI mais pas cette année. Quoi que …😅😜😝😍🙈🙉🙊
"Dans la vie, ne regarde pas tes échecs mais tes réussites" |
Du coté de la presse ...
Le Journal Ouest France :
avec la dernière page du journal du Mardi 23 juin 2020.
Le Journal du Lycée Jean Baptiste le Taillandier à Fougères .
Merci à Mme Coralie CHARRON pour son audace de m'avoir contacté après l'article sur Ouest France et à sa patience dans notre rencontre.
vendredi 15 mai 2020
COVID-19 ... ou ... CO-VIe Durant- 2019
Cet article reflètera la situation critique que j'ai subis pendant 24 X2 jours -le temps de 2 vagues de covid-19 et la beauté qui en est sortie ...
Unité COVID |
Tout à commencé dans la nuit du 19 au 20 Mars 2020
Et il y a eu ce 20 Mars 2020, où tout a flambé, où une vague- un tsunami- s'est abattu sur l'EHPAD.
En l'espace de 24h, on découvre que 3 de nos résidents sont atteints, peu importe l'étage ou il se trouve ( au RDC, au 1er au 4ème étage). On comprends alors que le virus est "dans nos murs".
J'enchaine un 6ème jour, rappelé en urgence, pour mettre en place l'unité Covid 19 : une barrière de chantier, une pancarte avec un sens interdit, un personnel en contact restreint, des équipements jetables que l'on réutilisera par peur de manquer… et l'avenir nous prouvera que ce fut le cas …
Intérieurement, je me surprends malgré tout à penser: "c'est bon, on gère ! "
J'enchaine mon 7ème jour. L'unité covid doit s'agrandir: 1 cas en plus… Le personnel soignant commence à réellement s'inquiéter pour lui et pour sa famille. Et s'il ramenait le virus chez lui ? Certains craquent, pleurent, se mettent en arrêt… d'autres se donnent à 300%. Les familles paniquent elles-aussi...
9ème jour, la situation se stabilise, on m'impose 1 jour de congé… 1 jour de "repos" accroché sur mon portable a appeler les collègues en poste, pour connaitre l'état de santé de nos résidents renommés "nos covid+".
10ème jour, notre salon de coiffure - pièce présente dans l'espace désigné pour l'unité covid- se transforme en chambre d'urgence.
- des ordres et puis des contre-ordres …
- des tests à faire … puis à ne plus faire…
- des protocoles d'utilisation d'équipements (masque / surblouses/ lunettes/ surchaussures / charlottes) qui se voient totalement modifiés …
Mais on s'adapte, on devient même les meilleurs jongleurs du "Cirque Pinder"...
On connait la procédure et les gestes à adopter, on se prends même au jeu de "celui qui s'habillera le plus vite en zone covid…"
L'unité est de nouveau remplie par d'autres covid+.
Impuissante, j'assiste aussi à un personnel soignant qui -fatigué par la situation depuis 3semaines- tombe lui aussi … Le virus n'épargne personne… Tous, nous nous surveillons… Et apprenons encore plus à prendre soin les uns les autres.
Les sourires se laissent à nouveau deviner sous les masques et, dans leurs yeux cernés, réapparait un peu de lumière …
Aujourd'hui, notre unité Covid est fermée. 0 cas depuis 27 jours. L'ARS nous a confirmé la fin de l'épidémie au sein de notre établissement. Les derniers tests pratiqués sur le personnel soignant et les résidents, sont tous revenus négatifs. Mais tous restons en alerte, prêt à dégainer de nouveau nos "armes" contre ce virus. Dans cette situation, j'ai découvert des pépites, des personnes uniques et des personnes magnifiques. Vous dites des héros ? Non, ce sont plutôt des super-héros,qui se sont exposés face à la maladie, qui se sont mis consciemment en danger pour soigner tels des soldats… Des soldats pour la VIE.
CoVid-19 sera pour moi un CO/ Ensemble pour la VIe durant cette année 2019-2020.
Puisse cet article faire que tous, nous nous tournions ensemble vers la VIE…
Merci à vous :
Myriam, Marie-Agnès, Christophe, Juliette et Christophe, les Gordon, Andrée et Thierry, Hélène, Andrée et Christian, Amandine, Séverine et toute la fraternité, Chanchan, Marthouille, Véronique, Marguerite, Julien, toute ma famille, Marion, toute l'équipe des musiciens, aux paroissiens et au curé de la paroisse Jeanne d'Arc, frère Thibaut, Marie-Do, Chrichri, Lucie, Guirec, Benoit, Philippe, Fabienne, Marie Laure, Anne-Claire, Camille, Catherine et Philippe, Jean, Eva, Pierre, Brigitte et Philippe, Marie Louise, Agnès, BMB, Guyonne, Marine, et tant d'autres…
"Mets toi debout et deviens lumière!" Is 60.1
dimanche 26 janvier 2020
DIPLOME UNIVERSITAIRE "MEDECINE TROPICALE ET HUMANITAIRE"
La nouvelle du mois d'octobre 2019:
l'obtention de mon diplôme d'université en Médecine tropicale et Humanitaire.
Petit retour en arrière et le pourquoi de ce Diplôme...?
Et maintenant quelques photos illustratives de cette année universitaire…
Préparation des cours … beaucoup de travail ! |
Intitulé de mon cours pour la promotion 2019-2020 |
3Exemplaires de mon mémoire pour le jury |
Mon mémoire
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Anophele sur lame |
Taenia saginata adulte -examen macroscopique |
La suite au prochain épisode !!!!
lundi 1 avril 2019
EN FEVRIER C'ETAIT DAKAR
quelle mission humanitaire médicale extraordinaire.
Lorsque je revois mes amis ou ma famille, la même question dans leur bouche : "Alors c'était comment?"... Mais il m'arrive de rester sans voix. Non pas parce qu'il n'y avait rien à dire mais bien au contraire, trop de choses qu'aucun mot ne peut traduire.
Je vais cependant maintenant tenter d'exprimer ce que mon cœur a pu ressentir et ressent encore aujourd'hui sur cette expérience hors du commun auprès de ces lépreux si chers pour moi.
1-L'arrivée en Afrique
Alors que j'avais quitté l'Afrique en 2016, remettre les pieds sur ce que j'aime appeler "ma terre natale" fut une réelle joie. Quelle consolation que de retrouver ces "habitudes", ces odeurs, ces coutumes, ces sourires, ces dialectes à apprendre, ces rires, ces coupures d'eau, ces expressions verbales, ces arachides, cette chaleur, ces habitudes alimentaires...Dès l'arrivée sur le tarmac de l'aéroport, les 28° C m'ont accueillis les bras grands ouverts laissant alors tomber mon manteau d'hiver, mon gilet et mon pull pour laisser place au tee shirt.2- L'arrivée au Centre Hospitalier de l'Ordre de Malte (= CHOM)
L'entrée du CHOM |
Le long du trajet de mon "chez moi" au CHOM fut un réel plaisir de redécouvrir les joies des embouteillages, des odeurs de pollution, des vendeurs de rue en tout genre, des klaxons et des "Non règles" de la circulation....
Après quelques kilomètres, une arrivée au fond d'un chemin sec et aride fut l'entrée dans un centre hospitalier en perpétuel renouvellement et agrandissement depuis maintenant 50ans.
Mur du CHOM |
-Dr Lahla -dermatologue et léprologue et Astou, ma surveillante de soins de Médecine.
-Puis mes 2 laborantins préférés Marie et Asna.
-Ensuite, mes 2 TRES GRANDS kiné-rééducateurs préférés (mesurant 2m02 et 2mètres 05).
-Sans oublier mes infirmières et brancardiers au cœur d'or : Raby, Marie, Cécile, Paul, Athanase, Ismaël, Fatou, .... avec qui j'ai eu la joie de passer de belles journées en rire, chanson, blagues et sourire permanent.
Astou - moi- Dr Lahla - Cécile |
3- Planning de la mission
Mon programme sur place s'articulait autour de la prise en charge de la lèpre dans les services de médecine, de chirurgie, au bloc opératoire, de consultations externes, au laboratoire, en rééducation, auprès de la cordonnerie et de l'assistante sociale.Grâce à ce panel très large d'acteurs dans la prise en soins des lépreux, j'ai ainsi pu découvrir de nombreuses nouvelles choses source d'un enrichissement personnel / professionnel important.
Des moments intenses et riches à la suite:
- de mon passage au bloc opératoire pour la réduction de paresthésies / compressions de nerfs
-de mon passage au laboratoire avec la découverte des Bacilles sur des lames après coloration
- de mes passages quotidiens au chevet de mes patients préférés pour passer du temps avec eux, boire le thé à 15h00, apprendre à parler Wolof, jouer aux dames à 16h00 ou faire des checks de salutations…
Lors de ces moments professionnels, c'était avec joie que je passais ce temps à leurs cotés. Pour beaucoup, les premiers jours d'hospitalisation étaient source de larmes, expression de leur souffrance intérieure, et puis petit à petit de sourires et enfin d'éclats de rire.
4- Activités dans le pays
Au cours du séjour, après mes semaines de travail, j'avais tout le loisir pour voyager dans le pays. C'est ainsi que j'ai pu découvrir les fonds marins lors d'une plongée sous marine, de découvrir l'espace aérien par une excursion à"AccroBaobab"-de l’accrobranche à 17m de hauteur dans une réserve de baobabs, découvrir les marchés en tout genre, vivre une messe dans le monastère de Keur Moussa, passer un we sur la mangrove, déjeuner près du lac rose, arpenter les rues de l'ile de Gorée (lieu de l'esclavage)…Ces temps libres m'ont donc permise de voir despaysages splendides aux mille couleurs, aux mille saveurs et de baigner pleinement dans l'ambiance de ce pays adoptif pour quelques semaines.
Une richesse tant professionnelle que personnelle pour vivre de nouveaux auprès de ces malades qui sont chers à mon cœur.
Pour finir, ce mail a aussi comme objectif de répondre aux questions que vous êtes nombreux à me poser. Les voici :
- à ceux qui me demande pourquoi j'aime prendre en charge ces malades porteurs de la lèpre … A ceux-là je pourrais répondre, après réflexion, que ces malades ont ravagé mon cœur d'Amour lors de ma mission en Inde, de part leur exclusion de la société, de part leur souffrance intérieure et extérieure, de part leurs difficultés à s'accepter/se regarder, de part leur faiblesse dans ce monde et enfin de part leur corps si mutilé. A l'image de Sainte mère Teresa et de Saint Damien de Molokai qui sont devenus mes saints préférés, j'essaie de donner un peu de cet Amour qu'ils ont bien souvent perdus...
-à ceux qui me demande si je peux attraper la maladie. A ceux là, je leur répond que le risque 0 n'existe pas dans une vie. La maladie est liée à une bactérie contagieuse, sans vaccin, mais qui possède un traitement. En réponse, 2 questions: pourquoi passer sa vie à craindre quelque chose ? Sommes nous esclave de la peur dans nos vies?
- à ceux qui me demande pourquoi j'aime autant l'Afrique noire … A ceux là j'aime leur répondre qu'en fait "je suis albinos et que mes parents sont noirs". Plus sérieusement, depuis l'enfance j'ai toujours su que je partirai en Afrique soigner les malades… Était-ce un appel ? Chose certaine, l'Afrique est pour moi ma terre.
-à ceux qui me demande quand et ou sera ma prochaine mission … A ceux là, et bien, je n'ai pas de réponse… aujourd'hui !. … Non pas parce que je n'en ai pas l'envie - au contraire- mais parce que j'aime me laisser guider par une demande, un appel, une piste… La seule certitude réside dans mon désir de repartir prendre soin des lépreux à travers le monde.
Puisse cet article vous faire vivre un peu de ces temps bénis que j'ai pu vivre et à ce petit bout de Ciel qui s'est ouvert pour atteindre mon cœur lors de cette mission auprès des pauvres…
J'espère à très bientôt.
Je vous embrasse.
Myriam-Elise
" La plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour, abandonné de tous". Sainte Mère Teresa