mardi 22 novembre 2022

MASTER Infirmière En Pratique Avancées ( I.P.A)

 


Une nouvelle année et surtout un nouveau projet s'annonce pour 2022-2023 ! 

Après avoir longuement réfléchi et mûri mon projet, me voilà dans l'aventure d'un Master à la faculté de médecine de Rennes 1. Un Master Infirmière en pratiques avancée spécialité Pathologies chroniques stabilisées. .. Entendez par là D.I.P.A  - P.C.S... 😁

Ce Master -sur 2 ans / du Lundi au Vendredi - s'articule autour d'une multitude d'Unité d'Enseignement (U.E) afin de développer mes compétences cliniques, mon savoir de recherche, d'enseignement, de langue ( Retour sur les bancs d'école version ANGLAISE!) ... 

Après une mise en route difficile, mes 3 D.U passés n'étaient rien en comparaison à la charge de travail personnel que je dois fournir aujourd'hui, je peux dire qu'à 2 mois de la rentrée une routine s'est mise en place. 
Chaque minute de mon temps personnel est alors étudié entre travail personnel ou Loisirs... difficulté que celle de faire des choix! 

D'ailleurs, je dois retourner travailler! 😌😂

vendredi 25 février 2022

"Mitsangana ! " (Levez vous!)


 Me rendre compte que bientôt le départ approche et que de nombreuses choses restent à faire … Mais que cette joie et ce bonheur sont réellement présents. Joie de donner, de quitter,  de partir et découvrir, rencontrer et se décentrer, se retrouver, mais surtout recevoir ...

En effet, le départ pour une 6ème Mission Humanitaire a sonné pour MADAGASCAR auprès des plus pauvres et des nécessiteux.

Cette fois-ci, je serai amenée à décoller pour Tananarive avec l'association Ar Mada et descendre le fleuve à l'Ouest de Antananarivo vers Belo-Tsiribihina.
                                      
                      
Madagascar est : 

- une île classée 4ème plus grande île au monde
- de 13 millions d'habitants 
- située au Sud Ouest de l'Océan Indien
- de 590 000 km2 soit la surface de la France + le Benelux 
- l'île des Baobabs, l'île des Merveilles 
- les lémuriens, les zébus, la terre rouge/orange
- le malagasy, une langue de la même famille que l'indonésien et le malais ...

Cette petite île a récemment fait parlé d'elle à cause du passage de deux cyclones :
- Batsiraï il y a 15 jours, dévastant une partie de l'Est de Madagascar,
- Emnati, dévastant une partie du Sud de l'île.
Ces intempéries et pluies torrentielles ont alors été responsables de dégâts, de sinistrés, de victimes, d'inondations et de déplacés sans ou avec peu d'accès à l'eau et à la nourriture.

La mission itinérante consistera à descendre le fleuve Tsiribihina à bord d'une barge, à la rencontre des villages et populations isolés malades et / ou ayant besoins de soins.

 
Ar Mada , créée en 1999, est une ONG qui œuvre avec le gouvernement Malgache et ayant comme mission d'être un "SAMU aléatoire" envoyant toutes les 6 semaines une équipe de bénévoles afin d'assurer un suivi médical. 
Avec une équipe d'une vingtaine de bénévoles composée de médecins généralistes, chirurgiens dentaires,  sages-femmes, pharmaciennes, infirmières, nous interviendrons dans des zones défavorisées sur le plan de la santé.

La famine ayant particulièrement affectée les Malgaches suite à la pandémie sanitaire du Covid, nous prendrons en charge beaucoup d'enfants souffrant de malnutrition sévère ou graves mais aussi de pathologies tropicales, parasitaires...

En attendant de découvrir cette nouvelle culture et pays et de vous en dire un peu plus du terrain, les préparatifs arrivent à leur fin.


Je vous emporte avec moi durant la mission.

                Myriam-Elise 



#Toutcequinestpasdonnéestperdu
#ProjetdAmourquimedépasse 
#Vienssoismalumière 


lundi 1 février 2021

DIPLOME UNIVERSITAIRE "PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR"

 2020 "année particulière", "stressante", "intense", "surprenante", "pleine de surprises"

Après un DU en "Médecine tropicale et humanitaire" validé en 2019, en me lançant dans ce nouveau diplôme universitaire sur la "Prise en charge de la douleur" à la faculté de Médecine de Rennes 1, j'étais alors bien loin de me douter de l'année universitaire que j'allais vivre. 

Octobre 2019 : le début d'une nouvelle année universitaire à la Fac de Médecine Rennes 1

Alors que mes premières sessions de cours en présentiels se déroulent au sein du CHU, je retrouve la joie dans l'acquisition de nouvelles connaissances, compétences et découvre toute la complexité et mystère du cerveau sur la réponse douloureuse du corps. 
Je découvre -ou redécouvre- alors tout un vocabulaire digne de combler ma soif d'apprendre : connexion, neurones, prions, système sympathique et parasympathique, messages, influx douloureux, neuropathique / nociceptive, réponse inflammatoire, hypothalamus, thalamus, encéphale, prosencéphale, télencéphale, diencéphale, cellules gliales, gaine, axones… 

Je découvre ma promotion:
- la moitié sont des professionnels de France (et de Corse !) dans différents services (urgences, oncologie, EHPAD, Soins palliatifs…) avec qui je déguste les échanges que nous avons sur nos pratiques et apprécie nos restaurants (ça c'était AVANT!) sur la pause du midi.
- l'autre moitié sont des élèves en formation pour devenir infirmiers anesthésistes. Une richesse, une idée de réflexion sur un potentiel futur chemin personnel / professionnel…L'avenir seul le sait. 

Et puis Février - Mars 2020 arrive...

Confinement Number ONE : les cours en distanciel =  une réelle épreuve !

                Chers étudiants : RESPECT et ROBUSTESSE + FORCE et HONNEUR. Dans cet article, je souhaite encourager tous les étudiants qui suivent et tentent de suivre en distanciel leurs cours. De tout cœur avec vous. Vous êtes des WARRIORS. 

Alors que mon EHPAD est contaminé par de nombreux Covid+ et que je ne compte plus mes heures de travail, les cours en distanciels -et au bout l'examen théorique - arrivent et s'imposent dans mon emploi du temps. 
Quelle difficulté que de s'imposer à rester sur sa table de salon pour tenter de capter le cours sur ZOOM avec la promotion. 

Problème technique, lien invalide, connexion rompu, micros allumés, écran noir, son inaudible, lenteur du réseau… Tout un vocabulaire beaucoup moins palpitant pour moi et source de migraine.
Mais l'enjeu est trop important alors comme dans toute épreuve, on se découvre des forces que l'on va puiser au fond de soi. 

Examen et résultat de ce diplôme universitaire unique en son genre

Le jour J de l'examen en distanciel et de sa table à manger, malgré des heures de révisions, je senti alors mon corps défaillir. Un sentiment que n'importe quel élève a pu ressentir un jour dans sa scolarité : celui de ne plus rien connaitre, l'envie de pleurer, de ne pas y arriver, l'envie de se désister, une belle situation de stress. 
Comme tout examen en distanciel, les minutes qui précédent la réception des sujets d'épreuve, on se découvre une certaine impatience et une nature à vouloir "défoncer" la touche F4 (celle qui permet de réactualiser la page en cours).
Puis les sujets tombent, il faut se lancer !
Chrono en route, 30min par question pour 5 questions, pas 1 minute à perdre. Garder une cadence et une vitesse de course. Crampe dans les mains. Ne rien lâcher. Finir dans les temps. Beug informatique pour renvoyer mes copies . Puis le soulagement d'une fin d'épreuve. 

1 an de tension, de révisions, de renoncement et puis qu'une seule attente à présent : les résultats. 

Comme il est drôle de s'apercevoir que bien souvent c'est au moment où l'on s'y attends le moins que quelque chose se produit. Ce fût le cas pour l'obtention de mes résultats. Alors que j'étais sur une plage Corse, une notification dans ma boite de réception de mails apparait. Surprise que de constater un mail du médecin responsable de mon DU : "Nous avons le plaisir de vous annoncer votre obtention au diplôme universitaire…" .
Quelle joie immense de découvrir alors ce mail ainsi que mes notes attitrées à chaque épreuve pour une moyenne de 18/20. Un beau cadeau pour cette année pas comme les autres ! 

Le mot de la fin : 

Un autre diplôme universitaire ? OUI mais pas cette année. Quoi que...😅😜😝😍🙈🙉🙊
Une autre mission humanitaire ? OUI mais pas cette année. Quoi que …😅😜😝😍🙈🙉🙊

"Dans la vie, ne regarde pas tes échecs mais tes réussites" 


Du coté de la presse ...

Le Journal Ouest France :
avec la dernière page du journal du Mardi 23 juin 2020. 

Merci à Madame la journaliste Narjisse EL GOURARI et au photographe Monsieur Marc OLLIVIER pour leur écoute, gentillesse et professionnalisme .

Le Journal du Lycée Jean Baptiste le Taillandier à Fougères . 
Merci à Mme Coralie CHARRON pour son audace de m'avoir contacté après l'article sur Ouest France et à sa patience dans notre rencontre. 



vendredi 15 mai 2020

COVID-19 ... ou ... CO-VIe Durant- 2019

En cette période de crise sanitaire, de pandémie, de guerre invisible, de frayeur mondiale, de peur et d'angoisse, si on essayait de voir les choses autrement ? 
Infirmière coordinatrice en EHPAD, j'ai pourtant été touché en plein cœur face à ce virus appelé chez nous "Connard-Virus".
Cet article reflètera la situation critique que j'ai subis pendant 24 X2 jours  -le temps de 2 vagues de covid-19 et la beauté qui en est sortie ...
Unité COVID


Tout à commencé dans la nuit du 19 au 20 Mars 2020

 Une première fièvre et une première chute chez un de nos résidents. Malgré les mails d'alerte envoyés par des médecins- gériatre--de l'Est de la France sur la diversité des symptômes chez la personne âgée, on pensait comme beaucoup que grâce à nos mesures imposées à l'entrée de l'EHPAD, le virus ne pouvait rentrer : Illusoire!
Et il y a eu ce 20 Mars 2020, où tout a flambé, où une vague- un tsunami- s'est abattu sur l'EHPAD.
En l'espace de 24h, on découvre que 3 de nos résidents sont atteints, peu importe l'étage ou il se trouve ( au RDC, au 1er au 4ème étage). On comprends alors que le virus est "dans nos murs".
J'enchaine un 6ème jour, rappelé en urgence, pour mettre en place l'unité Covid 19 : une barrière de chantier, une pancarte avec un sens interdit, un personnel en contact restreint, des équipements jetables que l'on réutilisera par peur de manquer… et l'avenir nous prouvera que ce fut le cas …
Intérieurement, je me surprends malgré tout à penser: "c'est bon, on gère ! "

Illusoire: 1 autre cas est déclaré, cette fois ci au 2ème étage… 
Patrick, le SUPER Aide-soignant


J'enchaine mon 7ème jour. L'unité covid doit s'agrandir: 1 cas en plus… Le personnel soignant commence à réellement s'inquiéter pour lui et pour sa famille. Et s'il ramenait le virus chez lui ? Certains craquent, pleurent, se mettent en arrêt… d'autres se donnent à 300%. Les familles paniquent elles-aussi...
8ème jour, si seulement la situation pouvait se stabiliser … Pas d'autre cas, mais des résidents "explosés", des fièvres à + de 39°, des dé-saturations en oxygène, des hallucinations, des états inquiétants… Le personnel présent se donne, prend des risques pour être en contact avec les covid+ .

9ème jour, la situation se stabilise, on m'impose 1 jour de congé… 1 jour de "repos" accroché sur mon portable a appeler les collègues en poste, pour connaitre l'état de santé de nos résidents renommés "nos covid+".
10ème jour, notre salon de coiffure - pièce présente dans l'espace désigné pour l'unité covid- se transforme en chambre d'urgence. 
Je me découvre alors un talent d'architecte d'intérieur : scotcher du papier cadeau avec des cœurs sur l'ensemble des miroirs, adapter l'environnement, faire au mieux dans un temps de crise. En ce 10ème jour, nous avons 1 cas en plus : son état de santé est précaire, une urgence respiratoire, fréquence respi à 28, Sat à 60%... On craint de la perdre. Mais son heure n'est pas venue, elle s'accroche…-Aujourd'hui Monique est tirée d'affaire et a repris sa chambre initiale-.

Le temps s'arrête

11ème jour, une de nos résidentes décède… Quelle déchirure et souffrance que celle de n'avoir pas pu laisser ses enfants être à ses cotés pour son dernier passage. La veille, mon téléphone de service accroché à la taie d'oreiller de Mme S, sa fille avait alors pu parler une dernière fois à sa maman. Témoin de cet instant précieux, de ces minutes qui semblent devenir des heures, de ces mots, de ces larmes et de ces silences..., comment en sommes nous arrivés là ? 
Les jours passent, la fatigue s'accumule. Les amis se font présents, par des messages, des attentions culinaires, des plats déposés directement à mon travail, des commandes alimentaires livrées en bas de mon immeuble, des prières, des marques de soutien… Des cadeaux précieux! Et puis il y a ces applaudissements à 20h... 
24ème jour , fin de l'isolement des "Covid+", période imposée d'isolement pour éviter la contamination, et on assiste avec joie au retour dans leurs chambres initiales. Reste une surveillance à maintenir auprès de résidents affaiblis. Certains ont perdu du poids, parfois jusqu'à 10kg... On sait que rien n'est gagné. On apprends jour après jour, comment le virus est capable d'affecter l'ensemble du corps humain : poumons mais pas que… le cœur, mais aussi les reins, le cerveau… La réalité sur le terrain devient compliquée avec :
-des recommandations et des informations du ministère de la santé plusieurs fois par jour.
- des ordres et puis des contre-ordres …
- des tests à faire … puis à ne plus faire…
- des protocoles d'utilisation d'équipements (masque / surblouses/ lunettes/ surchaussures / charlottes) qui se voient totalement modifiés …
Mais on s'adapte, on devient même les meilleurs jongleurs du "Cirque Pinder"... 


Et si c'était la fin du Covid à l'EHPAD ?

Les chambres sont désinfectées, vidées, des sourires sous le masque des soignants se laisse deviner.. On a réussi à tenir ! On pleure notre résidente décédée et on ris aussi-et surtout- avec nos covid+ devenus maintenant nos champions! 
Mais telle une deuxième secousse dans un tremblement de terre, 3 autres résidents présentes des symptômes nous laissant suspecter le virus. 
Appel au Samu, mobilisation d'une équipe de dépistage, et intérieurement on se doute du résultat, c'est reparti pour 24 jours…
On connait la procédure et les gestes à adopter, on se prends même au jeu de "celui qui s'habillera le plus vite en zone covid…"
L'unité est de nouveau remplie par d'autres covid+.
Impuissante, j'assiste aussi à un personnel soignant qui -fatigué par la situation depuis 3semaines- tombe lui aussi … Le virus n'épargne personne… Tous, nous nous surveillons… Et apprenons encore plus à prendre soin les uns les autres. 

Soutenir le moral des troupes deviens alors ma priorité ! 

Chaque soignant devient encore plus précieux, et pour éviter d'avancer tels des zombies du covid submergés, je décide de démarcher des dizaines d'entreprises alimentaires pour apporter du réconfort.  
Des réponses positives pleuvent, Carte Noire - Picard - Haribo - Andros - Kusmi Tea - Bjorg - Nespresso - Thiriet - Cote d'or - tous, sont prêts à nous soutenir et nous envois des colis de gâteaux, de café, de thé, de bonbons, de compotes, de pâtes de fruits…
Les sourires se laissent à nouveau deviner sous les masques et, dans leurs yeux cernés, réapparait un peu de lumière … 

Aujourd'hui, 

Aujourd'hui, notre unité Covid est fermée. 0 cas depuis 27 jours. L'ARS nous a confirmé la fin de l'épidémie au sein de notre établissement. Les derniers tests pratiqués sur le personnel soignant et les résidents, sont tous revenus négatifs. Mais tous restons en alerte, prêt à dégainer de nouveau nos "armes" contre ce virus. Dans cette situation, j'ai découvert des pépites, des personnes uniques et des personnes magnifiques. Vous dites des héros ? Non, ce sont plutôt des super-héros,qui se sont exposés face à la maladie, qui se sont mis consciemment en danger pour soigner tels des soldats… Des soldats pour la VIE.
CoVid-19 sera pour moi un CO/ Ensemble pour la VIe durant cette année 2019-2020.
Puisse cet article faire que tous, nous nous tournions ensemble vers la VIE… 

Merci à vous :
Myriam, Marie-Agnès, Christophe, Juliette et Christophe, les Gordon, Andrée et Thierry, Hélène, Andrée et Christian, Amandine, Séverine et toute la fraternité, Chanchan, Marthouille, Véronique, Marguerite, Julien, toute ma famille, Marion, toute l'équipe des musiciens, aux paroissiens et au curé de la paroisse Jeanne d'Arc, frère Thibaut, Marie-Do, Chrichri, Lucie, Guirec, Benoit, Philippe, Fabienne, Marie Laure, Anne-Claire, Camille, Catherine et Philippe, Jean, Eva, Pierre, Brigitte et Philippe, Marie Louise, Agnès, BMB, Guyonne, Marine, et tant d'autres… 
Merci à mon équipe soignante : Marie, Charlène, Agnès, Patrick, Catherine, Joelle, Graziella, Sophie, Isabelle, David, Lucie, Fatima, Florence, Myriam, Sylvie, Vanessa, Sébastien, Peggy, Anne-Marie, Sonia, Sarah, Larissa, Patricia, Claudine, Karine, Cécile, Aurélie … 

Myriam-Elise  










"Viens sois ma lumière" Mère Teresa

"Mets toi debout et deviens lumière!" Is 60.1

dimanche 26 janvier 2020

DIPLOME UNIVERSITAIRE "MEDECINE TROPICALE ET HUMANITAIRE"

La nouvelle du mois d'octobre 2019:


l'obtention de mon diplôme d'université en Médecine tropicale et Humanitaire.



 Après 1 année de formation en alternance au sein de la faculté de Médecine de Rennes, un mémoire et une soutenance de mémoire sur "La lèpre dans le monde", un examen pratique et un examen écrit, j'ai reçu ce 10 octobre2019 ma validation de diplôme universitaire en "Médecine tropicale et humanitaire".



Un examen obtenu d'un 15/20 pour me permettre de prendre en charge au mieux toutes ces maladies tropicales, négligées, méconnues, à travers le monde. 



Petit retour en arrière et le pourquoi de ce Diplôme...?




Lors de mon année sabbatique en Afrique et tout au long de mes missions humanitaires, j'ai pu rencontrer de nombreuses maladies et pathologies difficiles à prendre en charge et pour lesquelles bien souvent je restais démunie: faute de connaissances . 



Un diplôme qui fait ainsi écho à mon désir de me spécialiser pour prendre en charge des patients à travers le monde et ainsi me permettre de connaitre, de comprendre, d'approfondir mes connaissances et compétences. 
Grâce aux TP où sur des lames nous identifions les différentes formes du paludisme, de la tuberculose et des maladies parasitaires, grâce aux cours magistraux d'intervenants de France,, cette année fût extrêmement riche pour moi. 

Après un mémoire et une soutenance sur le thème de la lèpre dans le monde, et grâce aux échanges avec des léprologues de France et d'Afrique, mon 19/20 a été pour moi une révélation dans mon combat contre cette maladie négligée encore très présente dans le monde. 



La suite…?! TOUJOURS ! Les envies, les rêves, les projets ne s'arrêtent jamais! 

A la fin de mon année universitaire, après échanges avec le Pr Gangneux, responsable du service infectieux à l'hôpital de Rennes et responsable du DU "Médecine tropicale et humanitaire", celui-ci m'a demandé de devenir intervenante pour les futurs promotions d'élèves pour le DU de "Médecine tropicale et humanitaires." Une expérience enrichissante!
2020 sera marqué par un autre diplôme universitaire pour me spécialiser dans la "Prise en charge de la douleur" et une nouvelle mission auprès de mes lépreux "chéris" avec la fondation Raoul Follereau avec qui j'ai pu échanger et pour laquelle mon CV a été retenu .…


Et maintenant quelques photos illustratives de cette année universitaire…


Préparation des cours … beaucoup de travail !

Intitulé de mon cours pour la promotion 2019-2020

3Exemplaires de mon mémoire pour le jury

Mon mémoire
Anophele sur lame

Taenia saginata adulte -examen macroscopique


                         La suite au prochain épisode !!!!  


lundi 1 avril 2019

EN FEVRIER C'ETAIT DAKAR

Alors que la vie a reprit son train train quotidien, les souvenirs du Sénégal et les visages de toutes ces personnes rencontrées restent dans ma mémoire, avec cet unique constat:
quelle mission humanitaire médicale extraordinaire.

Lorsque je revois mes amis ou ma famille, la même question dans leur bouche : "Alors c'était comment?"... Mais il m'arrive de rester sans voix. Non pas parce qu'il n'y avait rien à dire mais bien au contraire, trop de choses qu'aucun mot ne peut traduire.
Je vais cependant maintenant tenter d'exprimer ce que mon cœur a pu ressentir et ressent encore aujourd'hui sur cette expérience hors du commun auprès de ces lépreux si chers pour moi.

1-L'arrivée en Afrique

Alors que j'avais quitté l'Afrique en 2016, remettre les pieds sur ce que j'aime appeler "ma terre natale" fut une réelle joie. Quelle consolation que de retrouver ces "habitudes", ces odeurs, ces coutumes, ces sourires, ces dialectes à apprendre, ces rires, ces coupures d'eau, ces expressions verbales, ces arachides, cette chaleur, ces habitudes alimentaires...Dès l'arrivée sur le tarmac de l'aéroport, les 28° C m'ont accueillis les bras grands ouverts laissant alors tomber mon manteau d'hiver, mon gilet et mon pull pour laisser place au tee shirt.

 2- L'arrivée au Centre Hospitalier de l'Ordre de Malte (= CHOM)

L'entrée du CHOM
Le lendemain de mon arrivée, j'ai pu arriver en taxi (50centimes la course) vers le CHOM pour y découvrir ce qui aura été ma seconde maison sur Dakar.
Le long du trajet de mon "chez moi" au CHOM fut un réel plaisir de redécouvrir les joies des embouteillages, des odeurs de pollution, des vendeurs de rue en tout genre, des klaxons et des "Non règles" de la circulation....
Après quelques kilomètres, une arrivée au fond d'un chemin sec et aride fut l'entrée dans un centre hospitalier en perpétuel renouvellement et agrandissement depuis maintenant 50ans.

Mur du CHOM
Sur place, je découvre une équipe pluridisciplinaire que très rapidement et naturellement j'appelle ma "famille Sénégalaise". Tout d'abord, avec mes 2 référentes de stage:
-Dr Lahla -dermatologue et léprologue et Astou, ma surveillante de soins de Médecine.
-Puis mes 2 laborantins préférés Marie et Asna.
-Ensuite, mes 2 TRES GRANDS kiné-rééducateurs préférés (mesurant 2m02 et 2mètres 05).
-Sans oublier mes infirmières et brancardiers au cœur d'or : Raby, Marie, Cécile, Paul, Athanase, Ismaël, Fatou, .... avec qui j'ai eu la joie de passer de belles journées en rire, chanson, blagues et sourire permanent.

Astou - moi- Dr Lahla - Cécile

3- Planning de la mission

 Mon programme sur place s'articulait autour de la prise en charge de la lèpre dans les services de médecine, de chirurgie, au bloc opératoire, de consultations externes, au laboratoire, en rééducation, auprès de la cordonnerie et de l'assistante sociale.

Grâce à ce panel très large d'acteurs dans la prise en soins des lépreux, j'ai ainsi pu découvrir de nombreuses nouvelles choses source d'un enrichissement personnel / professionnel important.

Des moments intenses et riches à la suite:
- de mon passage au bloc opératoire pour la réduction de paresthésies / compressions de nerfs
-de mon passage au laboratoire avec la découverte des Bacilles sur des lames après coloration
- de mes passages quotidiens au chevet de mes patients préférés pour passer du temps avec eux, boire le thé à 15h00, apprendre à parler Wolof, jouer aux dames à 16h00 ou faire des checks de salutations


Lors de ces moments professionnels, c'était avec joie que je passais ce temps à leurs cotés. Pour beaucoup, les premiers jours d'hospitalisation étaient source de larmes, expression de leur souffrance intérieure, et puis petit à petit de sourires et enfin d'éclats de rire.
C'était le cas d'Isseu, une jeune femme de 23 ans, atteinte dans la forme la plus avancée de la maladie. La première fois que je l'ai vu, celle-ci pleurait sans cesse et baissait la tête en permanence de peur qu'on la regarde. Écrasée par la maladie et victime du rejet de la société, il a fallu "apprivoiser"Isseu, en passant du temps à ses cotés, pour lui redonner la dignité humaine qui lui est dû.
 

4- Activités dans le pays

Au cours du séjour, après mes semaines de travail, j'avais tout le loisir pour voyager dans le pays. C'est ainsi que j'ai pu découvrir les fonds marins lors d'une plongée sous marine, de découvrir l'espace aérien par une excursion à"AccroBaobab"-de l’accrobranche à 17m de hauteur dans une réserve de baobabs, découvrir les marchés en tout genre, vivre une messe dans le monastère de Keur Moussa, passer un we sur la mangrove, déjeuner près du lac rose, arpenter les rues de l'ile de Gorée (lieu de l'esclavage)…

 Ces temps libres m'ont donc permise de voir despaysages splendides aux mille couleurs, aux mille saveurs et de baigner pleinement dans l'ambiance de ce pays adoptif pour quelques semaines.
Une richesse tant professionnelle que personnelle pour vivre de nouveaux auprès de ces malades qui sont chers à mon cœur. 

Pour finir, ce mail a aussi comme objectif de répondre aux questions que vous êtes nombreux à me poser. Les voici :
- à ceux qui me demande pourquoi j'aime prendre en charge ces malades porteurs de la lèpre …
A ceux-là je pourrais répondre, après réflexion, que ces malades ont ravagé mon cœur d'Amour lors de ma mission en Inde, de part leur exclusion de la société, de part leur souffrance intérieure et extérieure, de part leurs difficultés à s'accepter/se regarder, de part leur faiblesse dans ce monde et enfin de part leur corps si mutilé. A l'image de Sainte mère Teresa et de Saint Damien de Molokai qui sont devenus mes saints préférés, j'essaie de donner un peu de cet Amour qu'ils ont bien souvent perdus...
 
-à ceux qui me demande si je peux attraper la maladie. A ceux là, je leur répond que le risque 0 n'existe pas dans une vie.  La maladie est liée à une bactérie contagieuse, sans vaccin, mais qui possède un traitement. En réponse, 2 questions: pourquoi passer sa vie à craindre quelque chose ? Sommes nous esclave de la peur dans nos vies?
- à ceux qui me demande pourquoi j'aime autant l'Afrique noire … A ceux là j'aime leur répondre qu'en fait "je suis albinos et que mes parents sont noirs". Plus sérieusement, depuis l'enfance j'ai toujours su que je partirai en Afrique soigner les malades… Était-ce un appel ? Chose certaine, l'Afrique est pour moi ma terre.
-à ceux qui me demande quand et ou sera ma prochaine mission … A ceux là, et bien, je n'ai pas de réponse… aujourd'hui !. … Non pas parce que je n'en ai pas l'envie - au contraire- mais parce que j'aime me laisser guider par une demande, un appel, une piste… La seule certitude réside dans mon désir de repartir prendre soin des lépreux à travers le monde. 

Puisse cet article vous faire vivre un peu de ces temps bénis que j'ai pu vivre et à ce petit bout de Ciel qui s'est ouvert pour atteindre mon cœur lors de cette mission auprès des pauvres…

J'espère à très bientôt.
Je vous embrasse.
Myriam-Elise

" La plus grande souffrance est de se sentir seul, sans amour, abandonné de tous". Sainte Mère Teresa